
Contrairement à d’autres pays européens, la France n’a pas légiféré pour restreindre la publicité aux enfants, encourageant les acteurs de l’audiovisuel et les industries agroalimentaires à s’engager dans des pratiques responsables avec la signature d’une charte visant à promouvoir une alimentation et une activité physique favorable à la santé dans les programmes et les publicités diffusées à la télévision. L’obligation d’information nutritionnelle est quant à elle inscrite dans le cadre de la Loi de Santé publique, mais les messages prévus, tels que « Pour être en forme, dépense-toi bien ! » ou « Pour votre santé, limitez les aliments gras, salés, sucrés », sont désormais bien connus et passent parfois à tort pour caution des produits présentés dans la publicité. Alors que se pose la question de la reformulation de ces messages nutritionnels, l’Inserm publie les résultats d’une expertise collective s’intéressant à la réglementation du marketing et à l’influence des communications de santé. S’appuyant sur une revue de la littérature, le rapport analyse les résultats des politiques menées dans les autres pays, l’efficience des différents types et supports de communication, puis formule un ensemble de recommandations pour mieux encourager, par le biais de messages nutritionnels, des comportements alimentaires favorables à la santé.