L’appel à articles à l’origine de ce numéro a rencontré l’intérêt de nombreux chercheurs. Il faut y voir, sans doute, le signe de temps marqués par une perception à la fois plus diffuse et plus aiguë de la vulnérabilité de la condition urbaine. La plupart des articles le montrent, la vulnérabilité est moins un état qu’un processus, moins une qualité individuelle qu’une relation : la convergence est ici remarquable sur une diversité d’objets et une large palette de méthodes. Nous postulions aussi, seconde idée directrice, la nécessaire contextualisation des vulnérabilités, ou plus exactement des processus de vulnérabilisation. En effet, qu’ils soient exposés, voire surexposés ou qu’ils demeurent invisibles, ces processus se développent en contexte, dans des lieux de la ville, mettant en jeu des relations entre territoires et populations, entre institutions et marges, entre communautés et individualités.

http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/ville-et-vulnerabilites-r85.html