Les quartiers populaires subissent des inégalités dans de nombreux domaines. La mobilité en fait partie. Par rapport à la moyenne de la population, les déplacements sont plus courts, et à vitesse réduite. La différence de vitesse s’explique par l’inégalité d’accès à la voiture, un mode de transport couteux. Si les habitants des quartiers populaires se déplacement moins loin, cela leur fait une longueur d’avance en matière de sobriété, même si cette sobriété est subie plutôt que choisie.
» Se nourrir, travailler, se soigner, etc. La majeur partie des actes du quotidien nécessitent
de se déplacer. Dans les territoires peu denses, la voiture est bien souvent la seule
solution. Cette dépendance peut alors s’accompagner d’inégalités économiques et
sociales, tout le monde n’ayant pas les moyens ou l’aptitude de se déplacer en voiture
individuelle, ou de problèmes environnementaux, compte tenu des impacts des véhicules
thermiques.
Répondre aux défis et enjeux des mobilités en zones peu denses
Développer des mobilités durables et inclusives en zones peu denses constitue
autant une nécessité indéniable qu’un défi ambitieux. L’essor de solutions alternatives,
véritable transition à accomplir, nécessite de faire évoluer les mentalités et exige des
investissements financiers conséquents, pour répondre aux attentes de la population.
Pour y parvenir, le CESE formule des préconisations, fruit d’un important dispositif de
participation citoyenne à même de faire entendre les attentes et besoins des habitants
des territoires concernés.
Se déployant autour de trois axes, ces préconisations visent à :
→ Réunir les conditions à même de réussir la transition vers une plus grande sobriété
des transports ;
→ Privilégier le niveau intercommunal et une gouvernance inclusive associant la
participation citoyenne ;
→ Renforcer l’attractivité des territoires peu denses par des transports collectifs adaptés.
Ces préconisations appellent une nouvelle grande loi d’orientation et de programmation
et une refonte de la fiscalité pour redonner aux collectivités des moyens d’agir. «
Afin de faciliter l’usage du vélo comme mode de déplacement alternatif et de répondre aux enjeux de distanciation sociale, la Ville de Bayonne va aménager 6 km de pistes cyclables provisoires sur les grands axes.

