La crise du Covid-19, tout en affirmant de manière radicale l’importance des services numériques dans notre société, a révélé les importantes inégalités d’accès à ces services dans la population.
Si 88% des foyers français avaient accès à Internet en 2019 (CREDOC), cette large majorité recouvre des réalités d’accès et d’usages variées.
Outre les problèmes liés à des équipements défaillants ou insuffisants pour faire face aux besoins cumulés du télétravail, de l’éducation à distance, des usages sociaux et récréatifs, différents niveaux d’illectronisme, c’est-à-dire les inhabiletés à utiliser les outils numériques et à manipuler des contenus digitaux, ont aggravé l’impact négatif de la crise pour près de 14 millions de personnes (rapport Vall, 2020).
Dans cette note proposé par la Chaire Digital, Gouvernance et Souveraineté, intitulé « La Covid-19, accélératrice et amplificatrice des fractures numériques » , Jean-François Lucas, docteur en sociologie, passe en revue les différentes inégalités d’accès aux services digitaux que couvre l’expression de « fracture numérique », qu’elles soient d’ordre matérielles, sociales ou économiques, mises en exergue par le confinement.
Une série de recommandations est proposée afin d’assurer un accès universel aux services numériques de base.